La charte d'Amnésie Internationale

 

Charte pour le travail de mémoire créée dans le cadre d’Amnésie Internationale :

Considérant que le crime de génocide tel qu'il a été défini par la convention du 8 décembre 1948 est imprescriptible, que les génocides ont au cours du XXe siècle été perpétrés non seulement par des États et/ou des organisations criminelles, mais aussi par des individus,

 

Considérant que c'est en tant qu'être humain et que citoyen que je suis, en tous temps et en tous lieux, concerné par ces crimes,

 

Considérant que j'entends participer activement, dans la mesure des moyens légaux dont je dispose, à leur prévention, à leur répression et à la préservation de la mémoire des victimes,

 

Je refuse toutes les formes de discrimination entre les individus et les groupes humains,

 

Je refuse de laisser se développer les intolérances et les racismes et je m'engage à les dénoncer et à y faire obstacle,


Je m'engage à protéger l'accès à l'information qui permet de connaître les violations des droits de l'homme et du plus élémentaire de ceux-ci, le droit à la vie – c'est par une prise de conscience précoce d'une menace que s'effectue la prévention du génocide – ,

 

Je m'engage à tout mettre en œuvre pour que les criminels présumés soient traduits devant des tribunaux nationaux ou internationaux habilités à les juger, tout en préservant leur droit à une défense équitable – c'est par le procès, et par lui d'abord, que sera levée l'impunité qui facilite la perpétration de ce crime – ,


Je m'engage à ne pas faire obstacle à la manifestation de la vérité par les témoins, les enquêteurs et/ou les historiens et à ne pas dissimuler les preuves,


Je m'engagee à combattre sous toutes ses formes la négation et, plus subtils que le déni, la relativisation, la mise en relation perverse des événements qui constituent le génocide, sans pour autant nuire au travail historique de comparatisme nécessaire à un meilleure compréhension de ces tragédies,


Je m'engage à diffuser l'information reçue et transmettre la connaissance acquise de ces crimes afin que, par éducation de l'enfant, se perpétue la mémoire de l'imprescriptible et que s'effectue le travail de deuil de l'irréparable – cette mémoire est la seule sépulture que nous pouvons offrir aux victimes des génocides ; elle seule permet de combattre l'indifférence.


Que l'on cache l'horreur, je m'engage à témoigner. Que l'on nie le crime, je m'engage à le révéler.

 

 

En exclusivité, la nouveauté de cette 6e édition : la charte d'Amnésie Internationale en langue des signes française.

 

 

Amnésie Internationale pense à tout le monde pour que chacun puisse en profiter. C'est ainsi qu'en exclusivité cette année pour la 6ème édition Diversens a traduit en langue des signes (LSF) la charte lors de la cérémonie d'ouverture et sur le site internet.

Diversens est née de la rencontre de personnes ayant la volonté de réserver une meilleure place à tout citoyen dans notre société... quelles que soient ses " caractéristiques " !
Diversens a donc pour but de promouvoir la citoyenneté, l'égalité, la mixité et la diversité sociale au sein des entreprises et des institutions du secteur privé ou public, au
sein de la vie sociale privée ou publique. Pour plus d'informations, www.diversens.fr

 

Retrouvez aussi le teaser de la Charte en langue des signes sur Youtube.

I Muvrini, Manu Di Bango, Juliette Gréco, Charlélie Couture, Mory Kanté, Art Mengo, Bratsch, Keren Ann, Vincent Baguian, No One Is Innocent, Saïan Supa Crew, Les Wriggles, Soul Mama’z, Dawta Jena & The Urban Lions, Le Bamboo Orchestra, Jo Corbeau, Bami Village, Anouch, Sassoun, Nomadeus, Functionnaires, Nacimiento, Sevan Project, Drôle de Drames, Vibrion, Diane Minassian, Didier Faure, Agop & Friends, Groupe Solat, Yves Ternon, Catherine Coquio, Robert Guédiguian, Bernard-Henri Lévy, Michel Marian, Madeleine Mukamabano, Clément Yana, Gilles Manceron, Michel Wieviorka, Sophie Ferhadjian, Yann Jurovics, Hiner Saleem, Jeanne Uwimbabazi, Laure Coret, Raymond Kévorkian, Rafaëlle Maison, Marcel Kabanda, Alain Chouraqui, Jackie Mamou, Jean-Michel Quillardet.